Dans un entretien accordé à L’Equipe, Zinédine Zidane a mis un terme à un secret de Polichinelle : oui, le champion du monde 1998 veut entraîner un jour, et il s’apprête à débuter sa formation à Clairefontaine. Avant de diriger un jour les Bleus ?


La (longue) page Real Madrid se tourne Zidane devrait donc tourner rapidement la page Real Madrid, un club où il aura été tour à tour joueur, puis conseiller du président Florentino Perez, ambassadeur international, directeur sportif… Et peut-être un jour entraîneur ? La porte est désormais ouverte pour l’un des Galactiques. En attendant, la presse ibérique ne pourra plus étayer les Unes de ses gazettes avec les éventuelles querelles ou divergences de points de vue opposant le Français à José Mourinho. Clairement, le Portugais avait poussé Zidane a accepté le costume de directeur technique de l’équipe première, dans le but de s’en faire un allié et d’avoir à ses côtés l’équivalent d’un Luis Figo à l’Inter Milan. Peine perdue pour le coach madrilène, le Marseillais ne poursuivra pas la formation de manager général de club, qu’il avait débutée à la rentrée 2011 au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, dans le but d’être un jour un directeur sportif diplômé. A la place, il s’en servira pour étayer et enrichir sa future formation d’entraîneur à Clairefontaine.
Un cursus que Zidane souhaite complet, sans passe-droit malgré son immense aura de joueur. «Je vais passer le premier degré, le deuxième degré, jusqu’au DEF, et on verra plus tard pour le diplôme d’entraîneur professionnel (…) Je ne veux pas commencer avant, je veux faire les choses dans les règles de l’art. Je sais qu’il y a des entraîneurs sans diplôme, qui ont saisi une opportunité, mais moi ce ne sera pas le cas.» Même humilité lorsque lui est posée la question de savoir où il se voyait débuter sa carrière d’entraîneur, sachant que beaucoup ne l’imaginent diriger qu’un très grand club : «C’est sûrement en effet ce que disent beaucoup de personnes pour moi. Mais c’est quoi, ne pas entraîner n’importe où ? Pour vous ou pour moi, ce n’est certainement pas la même chose. Moi, je n’aurai aucun souci à commencer différemment. Mais on verra bien.»
Quant à l’équipe de France, évidemment, Zidane ne ferme pas la porte, bien au contraire : «Je la regarde des deux façons. Toujours comme un ancien joueur, par rapport à ce que j’ai pu faire, mais ça, c’est tout seul dans mon coin. Et puis je me projette un petit peu plus en pensant qu’un jour une possibilité d’entraîner existera peut-être. Enfin, entraîner, ça c’est sûr, mais oui, un jour, pourquoi ne pas entraîner cette équipe ?»